Comme il a été annoncé par le gouvernement, notamment dans un communiqué émanant du ministère du Commerce et de l’Industrie, la vente des produits pétroliers recommence, ce samedi 12 novembre 2022, dans certaines stations de service. Cependant, les énervements et les gorges chaudes recommencent aussi avec des demandeurs qui se voient refusés pour avoir présenté avec des gallons, constate Haiti Press Network.
À 570 gourdes le gallon de la gazoline, tel que le prix a été fixé en septembre dernier à plus de 50 % par le gouvernement d’Ariel Henry, les conducteurs de véhicules commencent à faire le plein après environ trois mois de disette.
Des chauffeurs de véhicules évoluant dans le secteur du transport en commun, des conducteurs de véhicules privés, des particuliers ont fait la queue depuis samedi pour se procurer du gaz.
Comme dans d’autres endroits de la région métropolitaine de Port-au-Prince, plusieurs stations d’essence logeant la route de Kenscoff ont redémarré depuis hier la distribution. De nombreux consommateurs commencent à s’approvisionner en essence, mais non sans anicroches, à cause, dans certaines pompes, de l’embouteillage créé par des chauffeurs de taxi-moto notamment qui se présentent avec des gallons, a constaté l’Agence.
Une situation qui provoque des grognes et échanges entre pompistes et demandeurs, dans un désordre difficile à maitriser par les agents préposés à la sécurité des stations d’essence.
« J’ai besoin du gaz pour aller mettre le moteur de ma motocyclette en marche, alors qu’on refuse de me vendre dans le gallon. Je ne comprends pas. Comment vais-je faire rouler ma moto », se plaint l’un des consommateurs.
« La loi interdit la vente dans les gallons. Cela crée du désordre dans les stations », a répondu de son côté un responsable chargé de la distribution dans une pompe. Une réponse qui n’a pas été quand même sans réplique de la part des demandeurs en colère, observons-nous.
Par ailleurs, si le carburant se retrouve enfin de nouveau dans les pompes pour éviter l’achat du gallon à 3 500 gourdes sur le marché noir, la liste devant fixer les nouveaux tarifs des courses du transport en commun des trajets de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince et des provinces, n’est toujours pas rendue publique tel qu’il a été annoncé par le ministre du Commerce.
Depuis environ deux mois, rappelons-le, le Terminal de Varreux où sont stockés 70 % de carburants pour le marché local, a été bloqué par les groupes armés dénommés G9. Le chef de ce groupe armé, Jimmy Chérisier alias Barbecue, un ancien policier révoqué en rébellion, avait déclaré le dimanche 6 novembre dernier sur les réseaux sociaux, avoir débloqué cet espace de stockage, dans le souci de faciliter la reprise normale des activités, notamment le retour d’environ quatre millions d’enfants à l’école pour l’année académique 2022-2023.
Alix Laroche
Haiti Press Network
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