La Brigade syndicale anti-corruption (BSAC) qui avait lancé trois journées de grève la semaine dernière et essuyé un échec, vient de lancer deux nouvelles journées de grève, les lundi 5 et mardi 6 février prochain, pour demander au gouvernement de prendre des mesures contre l’insécurité dans le pays. Parallèlement, le leader de la Plateforme de Pitit Dessalines, Moïse Jean Charles annonce de grandes mobilisations pour la semaine prochaine dans la région métropolitaine de Port-au-Prince pour exiger le départ du Premier ministre Ariel Henry ā la tête du gouvernement.
Les revendications sont multiples selon l’ancien sénateur du Nord qui exige la baisse du taux de change du dollar à moins de 100 gourdes, le paiement des transferts en dollar, l’annulation de la taxe sur les transferts, la distribution régulière du carburant. Moise Jean Charles profère des menaces contre les banques arguant que les banquiers n’ont fait aucun effort pour baisser le taux de change.
Entretemps, l’ex-Premier ministre Claude Joseph du parti politique les Engagés pour le développement (EDE) lance trois journées de manifestation dans tout le pays pour les lundi 5, mardi 6 et mercredi 7 février 2024. Il entend par ces mouvements, continuer de réclamer le départ du Premier ministre Ariel Henry et de son équipe au pouvoir pour avoir mal administré le pays pendant les 38 mois au pouvoir.
La situation sécuritaire sur le terrain continue de se détériorer, la violence grandissante des gangs a plongé la vie des Haïtiens dans le chaos et les crimes graves ont augmenté nettement, atteignant de nouveaux records selon l’Organisation des Nations-Unies.
Les partis politiques se montrent sceptiques quant à l’avenir du chef du gouvernement, certains l’ont même demandé de démissionner avant cette date pour éviter le pire.
Yves Paul LEANDRE
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