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Crise migratoire : "Non à l’expulsion massive et discriminatoire des Haïtiens vivant en République Dominicaine", crient des organisations de la Société Civile



Des organisations de la diaspora et de défense des droits humains, signataires d'une note rendue publique ce mercredi 9 octobre 2024, dénoncent avec la plus grande fermeté le racisme anti-haïtien généralisé dans certains pays d’Amérique du Nord et de la zone Caraïbes.


"Nous observons avec amertume, depuis quelques jours, un processus d’« expulsion massive » d’Haïtiens par les autorités de la République Dominicaine", lit-on dans cette communication.


Selon ces organismes, en plus d’être contraire aux normes internationales qui exigent une évaluation individualisée de chaque Haïtien pour déterminer ses besoins de protection et les risques encourus en cas de retour en Haïti, cette « expulsion massive » constitue une violation flagrante du principe de non-refoulement, inscrit dans plusieurs conventions internationales des droits de l’Homme ratifiées par la République Dominicaine.


Ces organisations observent également que ces expulsions s’accompagnent d’un usage excessif de la force et de la violence par les autorités dominicaines, en particulier contre des femmes et des enfants démunis.


Par ailleurs, la Coalition nationale pour les migrations et les réfugiés, basée en République Dominicaine, rapporte que même les Haïtiens en situation régulière, titulaires de cartes de résidence, sont expulsés. Cela témoigne du caractère profondément raciste et discriminatoire de cette opération migratoire dirigée contre les Haïtiens.


En conséquence, les signataires de la note exigent des autorités dominicaines la fin immédiate de ces rafles anti-haïtiennes et le respect de l’intégrité, de la dignité et des droits fondamentaux des personnes haïtiennes, conformément aux principes de non-discrimination et d’égalité. Ils demandent également l’application stricte des dispositions de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés pour tout Haïtien soumis à des mesures migratoires.


Par ailleurs, ils tiennent à rappeler que la situation désastreuse en Haïti, marquée par l’insécurité, la violence, le chômage et l'absence de perspectives, est à l'origine de l'exode massif de nombreux compatriotes. Les autorités haïtiennes ont donc une responsabilité directe dans l'amélioration des conditions de vie au pays. Ils exigent que des actions concrètes soient prises de toute urgence pour garantir la sécurité de la population, stabiliser l’économie, créer des opportunités de développement et restaurer la confiance des citoyens envers les institutions haïtiennes. Ces mesures sont essentielles pour éviter que des milliers d'Haïtiens continuent à risquer leur vie en quête d'un avenir meilleur à l'étranger.


Parmi les signataires, on peut citer Pradel-Osny Maisonneuve pour le Sant Karl Lévêque - Europe, Moise Eugene du Collectif Haïtien de Soutien aux Migrants - Paris, Huguette Marcelin de l'AICH - Paris, Béatrice Bernard de La Voix des Femmes - Paris, Sadrac Charles de Haïti Monde - Paris, Moustapha Sissoko du Collectif des Étudiants Étrangers de l’Université Paris 8 - Paris, et Jhonny Désir de l'Association Coordination Haïtienne Tet Kole - Guadeloupe.



Godson LUBRUN

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