La mission kenyane approuvée par les Nations Unies pour endiguer la violence des gangs en Haïti fait des avancées considérables, en travaillant avec les autorités haïtiennes sur la finalisation d’un accord bilatéral dans les deux prochaines semaines et qu'une fois en place,les forces kenyanes vont être déployées immédiatement, c’est ce qu’a confirmé au New York Times, le secrétaire principal au ministère kenyan des Affaires étrangères, Abraham Korir Sing’Oei, lors d'une interview.
La déclaration de M. Sing'Oei intervient une semaine seulement après que la Haute Cour du pays a bloqué le déploiement de 1 000 officiers de police, déclarant qu'elle ne pouvait avoir lieu que s'il existait un "accord réciproque" détaillant le cadre dans lequel les forces kenyanes peuvent opérer en Haïti.
Le gouvernement kényan a fait appel de cette décision. Toujours dans le cadre de cette interview, M. Sing'Oei a déclaré que la Haute Cour avait fourni une voie légale pour le déploiement, à savoir l'accord bilatéral de réciprocité avec Haïti. Mais il a ajouté que le gouvernement faisait de toute façon appel de la décision auprès d'une juridiction supérieure afin d'obtenir des éclaircissements sur certaines conclusions que le gouvernement trouve problématiques.
Le président du Kenya, William Ruto, reste optimiste sur le plan, déclarant à Reuters la semaine dernière que la mission se poursuivrait malgré la décision du tribunal. Les observateurs estiment que M. Ruto, qui est arrivé au pouvoir en 2022, tient absolument à mener à bien ce projet afin de rehausser son profil d'homme d'État mondial et de leader panafricain.
Yves Paul LEANDRE
Comments