Après l'échec de la pression pour une intervention militaire en Haïti par le Canada, les Etats-Unis semblent désormais opter pour le déploiement d’une Mission de maintien de la paix des Nations Unies en Haïti, rapporte le journal Miami Herald.
Washington aurait choisi de modifier sa stratégie, vu que sa proposition de déployer une force multinationale en Haïti n'a pas trouvé l'aval du Canada.
Le Premier ministre haïtien Ariel Henry a récemment appelé les Forces armées d'Haïti à s'impliquer dans la lutte contre les gangs. La force, qui a été dissoute au milieu des années 1990, sous la pression des États-Unis en raison d'un bilan d'atteintes aux droits de l'homme et de coups d'État, n'est pas reconnue par les États-Unis.
Les États-Unis avaient espéré éviter d'envoyer une autre mission de maintien de la paix en Haïti, qui en a accueilli huit au cours des 30 dernières années. Mais son plan initial de rallier une coalition internationale de forces dirigée par un pays tiers non identifié pour intervenir à la demande du gouvernement haïtien a échoué depuis qu'il a été proposé pour la première fois à l'automne, obligeant l'administration à changer de cap alors que l'environnement sécuritaire d'Haïti se détériore jour après jour.
La Maison Blanche avait espéré que le Canada dirigerait une telle force. Mais le premier ministre Justin Trudeau avait publiquement mis en doute la capacité du Canada à assumer la mission. Les États-Unis ont d'abord proposé d'envoyer une « force d'action rapide » multilatérale en Haïti dans une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU en novembre. L'administration Biden ne s'est jamais portée volontaire pour diriger la force elle-même. Les hauts responsables de l'administration ont reconnu que le sujet d'Haïti faisait partie des discussions les plus complexes et compliquées qu'avaient lieu entre Biden et Trudeau, mais n'ont laissé aucun espoir.
YPL/HPN
Commentaires