Le gouvernement d'Ariel Henry attend avec impatience l'arrivée des officiers kenyans qui viendront explorer le terrain ce dimanche. Une délégation de la PNH les accueillera au salon diplomatique de l'Aéroport international Toussaint Louverture. Cette mission, dirigée par l'inspecteur général adjoint de la police administrative Noor Gabow, devra rencontrer le Premier ministre Ariel Henry, le ministre de la Défense, Dr Enold Joseph, et éventuellement la ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Mme Emmelie Prophète Milcé. Le gouvernement devra exposer la situation sécuritaire du pays, minée par la violence des gangs armés qui occupent des zones stratégiques du pays.
On ne sait pas encore combien de temps les officiers kenyans vont passer en Haïti, mais leur mission coïncide avec les tueries qui se sont intensifiées ces dernières semaines dans la capitale et dans l'Artibonite, causant plus de 2400 morts. Une douzaine d'officiers de police de haut rang venant d'Afrique de l'Est auront pour tâche d'identifier les sites des bandits armés tels que Martissant, Grand Ravine, Torcel, Pernier, Canaan, Savien dans l'Artibonite, Croix-Perisse et Croix-des-Bouquets, afin de dresser un rapport à leurs supérieurs en attendant le feu vert de l'ONU.
Rappelons que les États-Unis ont annoncé qu'ils présenteraient une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU autorisant le Kenya à diriger une force de police multinationale et à fournir 1 000 officiers. Aucun calendrier de résolution n'a été donné jusqu'ici.
Du 1er janvier au 15 août dernier, l'ONU a recensé plus de 2 400 morts, 950 personnes kidnappées et 902 autres blessées, selon Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme. L'annonce du Kenya de diriger cette force internationale en Haïti suscite des inquiétudes, car ses forces de police ont été critiquées pour des meurtres et des actes de torture présumés.
Yves Paul LEANDRE
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