Ces cinq pays qui, aux côtés du Secrétaire Général de l'ONU, ont manifesté leur soutien au Kenya pour diriger cette force sont les États-Unis, le Canada, la Jamaïque, les Bahamas, l'Équateur . Les États-Unis promettent un soutien et des ressources à cette force dirigée par le Kenya pour lutter contre la violence des gangs en Haïti, sans toutefois préciser si cette aide sera financière ou s'ils enverront des troupes, tout comme le Canada.
"Nous nous engageons à trouver les ressources pour soutenir cette force multinationale, mais il est encore trop tôt pour entrer dans les détails de ce que pourraient être ces ressources", a déclaré le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, lors de son point de presse quotidien.
Miller a rappelé que le Conseil de sécurité des Nations unies doit encore approuver une résolution approuvant le déploiement de la force multinationale, afin que le Kenya puisse ensuite envoyer une première mission d'évaluation sur le terrain.
Le gouvernement kenyan a annoncé samedi sa volonté de diriger cette mission et de déployer 1000 policiers dans ce pays des Caraïbes, près de 10 mois après que le Premier ministre haïtien Ariel Henry ait demandé l'aide d'une force multinationale.
Matthew Miller a déclaré que les États-Unis travaillent dans les coulisses pour mettre en place cette force internationale, un effort qui, selon lui, était plus approprié et plus utile que de diriger la mission. Pour sa part, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a salué l'offre du Kenya. Selon le porte-parole Farhan Haq, António Guterres "apprécie" la décision du Kenya de diriger cette force qu'il a lui-même demandée et apprécie la "solidarité exprimée par le gouvernement kenyan".
"Le Secrétaire général réitère son appel au Conseil de sécurité pour qu'il soutienne cette opération internationale qui ne sera pas menée sous le drapeau de l'ONU et encourage les États membres, en particulier de la région, à s'associer au Kenya. Les Bahamas ont promis lundi de déployer un contingent de 150 hommes en Haïti au sein de la force multinationale une fois que l’ONU aura donné son feu vert. Les Bahamas comptent également travailler avec leurs partenaires de la région, y compris les États-Unis et le Canada.
Déjà, Washington annonce qu'il va présenter une résolution au Conseil de sécurité autorisant le déploiement d’une force multinationale en Haïti sous le commandement kényan. Selon l'Ambassadrice de l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, celle-ci donnera aux Kényans les moyens dont ils ont besoin pour établir leur présence en Haïti.
Yves Paul LEANDRE
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