Commémoration 216 ans : Ariel Henry rend hommage à Jean-Jacques Dessalines sans grande pompe

La sécurité était de taille au Champ de mars, à l'occasion du 216ème anniversaire de la mort de l'Empereur Jean Jacques Dessalines. Loin de toute solennité, la cérémonie n'a duré que 5 minutes avec le dépôt d’une gerbe de fleurs par le Premier ministre, Dr Ariel Henry, escorté par deux soldats des Forces Armées d'Haïti, au Musée du panthéon national haïtien (MUPANAH). Une minute de silence a été observée dans la salle et suivie de la sonnerie aux morts par un membre de la fanfare de l'institution militaire. Le Premier ministre accompagné du Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Bertho Dorcé, du Ministre de la Défense Dr Enold Joseph, et celui de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales Liszt Quitel, du Haut commandement de la PNH, entre autres, et du Haut état-major des FAD'H, a signé dans le livre d'or du Musée avant de regagner son véhicule garé à l'entrée principale.

Quelques heures avant sur son compte twitter, le Premier Ministre Ariel Henry a déclaré que le pays doit changer. Haïti ne mourra pas. Haïti, c’est notre pays. Terre d’amour, de paix, de réconciliation, de partage, d’union.

" Nous avons trop longtemps perpétué cette haine implacable qui entache notre quotidien. Notre Haïti d’aujourd’hui, ce n’était pas celle rêvée par Dessalines. Nous avons assassiné ses rêves, ses visions et ses convictions", a fait savoir le Chef du gouvernement.

216 ans après, nous nous cherchons dans le couloir sombre de la division, avec une torche qui crépite l’espoir et la réconciliation. 216 ans après l’assassinat du fondateur de la nation, nous sommes encore à la recherche d’une certaine stabilité politique, condition indispensable au progrès économique et social de notre nation. Nous devons combattre cet esprit d’intolérance pour le substituer au dialogue et aux principes républicains appelés à guider nos pas" prêche Ariel Henry.

Des militants politiques réunis dans les parages avaient du mal à franchir les murs de sécurité pour voir le Premier Ministre et les membres du gouvernement.

Yves Paul Léandre