24 heures après avoir tourné le dos après l'ouverture du dialogue inter haïtien, à la Jamaïque, le Premier ministre Ariel Henry, s’est joint ce lundi, à la deuxième journée des assises où les représentants de la société civile et du secteur privé dont le professeur Rosny Desroches, de l'Initiative de la société civile (Isc), le Recteur de l'Université Quisquéya, Dr Jacky Lumarque, le représentant de la Conférence Episcopale d'Haïti (Ceh) se sont exprimés sur la situation d'haïti et ont fait des recommandations.
Pour Pierre Espérance du (Rnddh), il estime que le PM jouit d'un pouvoir loin de se mettre au service de la population. M. Espérance croit que le PM n'est même pas en mesure de dresser un bilan, sinon les recettes douanières augmentées ces derniers temps. Le directeur exécutif du Rnddh plaide pour un retour à l'état de droit , la lutte contre l'impunité, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. Le leader du parti Unir, Clarens Renois reste optimiste en y travaillant, avec confiance et insistance pour une solution commune. Pour Antoine Arodon Bien Aimé, on a besoin de l'esprit saint pour trouver une solution à cette grave crise. Saurel Jacinthe du Parti Inité, il garde l'espoir que les acteurs s'en sortiront avec une solution. Dr Emmanuel Ménard du Parti Réformiste Louverturienne, il garde la foi que tout se passe bien. La coordonnatrice générale de Fanmi Lavalas , Dr Maryse Narcisse dit encourager cette initiative en essayant de trouver une solution viable et aux aspirations du peuple haïtien.
Soulignons que dimanche, l'un des organisateurs, Bruce Golding, s'exprimant au nom des trois anciens premiers ministres sollicités par la CARICOM pour faciliter les pourparlers, avait déclaré que les négociations de Kingston ne sont que le début. Le groupe prévoit de se rendre en Haïti afin de rencontrer d'autres acteurs, des haïtiens vivant au Canada et aux États-Unis. Le dialogue continue et les organisateurs veulent élaborer un cadre permettant de transformer la situation actuelle d'Haïti en une situation de paix et de sécurité, de constitutionnalité, d'élections crédibles, de renforcement des institutions.
Des leaders politiques comme Dr Claude Joseph du parti EDE, Liné Balthazar (PHTK), Magali Comeau Denis du Groupe Montana avaient pris la parole. Chaque leader avait 8 minutes pour exposer son point de vue, ce que Mme Denis n'avait pas respecté, elle était très abondante. Il y a eu contestation dans la salle après l'exposé de M. Balthazar. Me André Michel a taclé ce dernier quand il a fait savoir que le gouvernement n'est pas en mesure de résoudre l'insécurité depuis qu'il est au pouvoir et l'avocat de rétorquer que c'est le régime du PHTK qui a armé les bandits.
Pour l'instant les participants et organisateurs ont travaillé sur l'ordre du jour avant de mettre un terme aux discussions mardi, le dernier jour. Sans aucun doute ils doivent s’arrêter sur une déclaration finale.
Yves Paul LEANDRE
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