Le directeur exécutif du Reseau National de Défense des Droits Humains Pierre Esperance estime normal l’ordonnance du juge Walther Wesser Voltaire dans laquelle il s’est déclaré incapable de respecter le délai imparti pour poursuivre l’instruction du dossier de l’assassinat de Jovenel compte tenu du fait que certaines formalités ne sont pas encore remplies.
« La démarche du juge est correcte, je reconnais qu’il y avait aucune possibilité pour que le juge termine son enquête pour rendre son ordonnance dans un délai de trois mois », a réagi Pierre Esperance. Il souligne que tout cela est lié en raison tenant compte du climat délétère du pays qui a entravé les démarches des autorités visant à trouver un bureau pour le juge avant de lui remettre physiquement le dossier pour que le magistrat instructeur démarre son enquête.
Pour l’instant, il est parti pour une nouvelle période de trois (3) mois regrette le militant des droits humains qui affirme que le juge Walther Wesser Voltaire est un magistrat très lent. Pierre Espérance conseille au juge de mettre beaucoup plus de sérénité tout en lui rappelant que la police judiciaire a seulement exploré moins que 15% des informations du dossier.
M. Esperance qui souligne l’obligation d’établir la vérité autour de l’assassinat brutal de Jovenel invite le juge Walther Wesser Voltaire à être plus laborieux. Sur cette base, il propose au magistrat de donner commission rogatoire à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) , qui s’avère indispensable, selon le numéro 1 du RNDDH. Pierre Esperance dénonce au passage les agissements des agents de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCP).
« Dans le cadre du dossier de Jovenel Moise, je sais qu’il y a des agents de la DCPJ qui ont effectués des perquisitions aux résidences de plusieurs personnes; ils ont confisqués des véhicules pourtant qui sont toujours au service de la police judiciaire. Cette pratique doit être bannie car il n’est pas normal que des véhicules saisis par la DCPJ ne soient pas remis à la justice et continuent d'être utilisés par la police judiciaire », dénonce Pierre Esperance.
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